Voilà à présent une semaine que je suis arrivée à Strasbourg. Profitant d’un temps magnifique, j’ai pu visiter la ville en long, en large, et en travers, mais aussi me rendre dans les communes voisines de Saverne, Marmoutier et Obernai.

L’un de mes objectifs était de retrouver les tombes de mes ancêtres dans les cimetières juifs de la région. Grâce au site du judaïsme d’Alsace-Lorraine, qui effectue un formidable travail de numérisation, j’avais pu repérer avant ma visite les différentes tombes qui m’intéressaient.

Par ailleurs, à cause de dégradations malveillantes qui surviennent fréquemment, les cimetières juifs sont aujourd’hui très surveillés par les services de la gendarmerie, et ne sont pas accessibles au public. J’ai eu la chance d’être accompagnée de personnes très dévouées que je remercie infiniment.

Au cimetière de Saverne

Caché en plein milieu de la forêt, le cimetière juif de Saverne abrite les tombes de quatre de mes ancêtres : Samuel Raphaël (le premier ancêtre de la famille devenu Weil), son épouse Sarah Dreyfus, leur fils Léon Weill et son épouse Rosette Kahn. La qualité des photos est loin d’être idéale, car les stèles sont disposées au sein de pentes assez ardues !

  • Samuel Raphaël et Sarah Dreyfus :
  • Léon Weill :
  • Rose Kahn :

Au cimetière de Marmoutier

A notre arrivée, nous avons eu la surprise de découvrir une tombe souillée d’une croix gammée. Preuve, s’il en fallait, que l’antisémitisme est toujours bel et bien présent, dans les esprits autant que dans les actes.

J’ai également pu retrouver la tombe de Moyse Raphaël, mon plus vieil ancêtre connu, qui est la tombe la plus ancienne du cimetière.

A Strasbourg

C’est mon ancêtre Raphaël Weill qui est arrivé le premier à Strasbourg, au milieu du XIXème siècle. Pour reconstituer son parcours, je me suis rendue devant l’ORT (une école israélite du travail créée pour former les jeunes orphelins juifs). Ici, Raphaël y avait suivi son enseignement avant d’entrer en apprentissage au sein de la Maison Daniel Cahn.

La Maison Daniel Cahn, manufacture de toile, était située au 48 rue du Jeu-des-Enfants. Raphaël y a non seulement travaillé mais également vécu jusqu’à la guerre de 1870. A la mort de Daniel Cahn, il avait repris l’affaire ; c’est donc ici qu’allait naître la société familiale (qui deviendrait plus tard Weill & Compagnie).

C’en est tout pour le parcours familial alsacien ! Mais les recherches continuent : je me rendrai toute la semaine au sein des archives de Strasbourg et du Bas-Rhin. Bientôt, je publierai un deuxième article pour parler du patrimoine juif aperçu lors de mon voyage en Alsace.

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4 Comments

  1. Bravo pour ce reportage 👍 Il est d’une qualité exceptionnelle avec photos et commentaires
    Il reflète la vie de nos ancêtres en Alsace et dans la vallée du Rhin
    Mais le site du judaisme d’Alsace de Michel ROTHE est une vraie mine d’or !!!!
    Cordialement
    Patrick LEVY
    Strasbourg
    plr@noos.fr

    1. Merci beaucoup pour votre message ! Effectivement, je n’aurais pas pu en arriver là sans l’aide du site de Michel Rothe !

  2. Tellement heureuse d’avoir partagé ça avec toi!
    ♥️

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